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Le coût de la séniorité des femmes : nouvelle note de l’OEEF

Travailleuses, aidantes, mères, grands-mères : les femmes de 45 à 65 ans cumulent tous les rôles. Dans l’ombre, elles prennent soin de leurs proches, tout en poursuivant leur vie active sur un marché du travail qui se détourne progressivement d’elles et méconnait les difficultés physiques propres à leur âge.
Face à cette somme intenable d’injonctions contradictoires, et alors qu’elles sont déjà pénalisées par un parcours de vie ayant creusé les écarts de revenu et de patrimoine par rapport aux hommes, elles se trouvent contraintes de sacrifier leur carrière, leur future retraite et leur santé.
La nouvelle note de l’Observatoire de l’émancipation économique des femmes dévoile les chiffres inacceptables des inégalités subies par ces 9 millions de Françaises.
On y découvre notamment que le manque à gagner pour les femmes, au cours des 20 années de la « mi-vie », s’élève à plus de 157 000 € par rapport aux hommes.
Mais aussi que 60 % des personnes « ni en emploi, ni en retraite » entre 55 et 69 ans sont des femmes. Une situation d’exclusion préoccupante qui les conduit inévitablement vers la précarité. Parmi ces femmes, 32 % vivent d’ailleurs sous le seuil de pauvreté. Dévalorisées et invisibilisées, les femmes dites séniores voient leur carrière s’enliser quand celle des hommes prospère.
Cette note essentielle, rédigée par Laetitia Vitaud, formule 9 recommandations d’action publique à mettre en œuvre de façon urgente, sous peine de voir la précarité des femmes âgées exploser dans les années à venir.
Retrouvez la note de l’Observatoire sur le site de la Fondation des Femmes