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« Le coût d’être aidante » : nouvelle note de l’OEEF
Les femmes peuvent-elles échapper à l’appauvrissement ?
Les premiers travaux de l’Observatoire de l’émancipation économique des femmes, créé par la Fondation des Femmes et le Crédit Municipal de Paris, avaient déjà confirmé ce que nous pressentions : le couple, la maternité, la séparation constituent pour les femmes des facteurs d’appauvrissement.
En s’intéressant cette fois à la question de l’aide aux proches, l’Observatoire dévoile une nouvelle dimension de leur précarisation, volontiers passée sous silence dans une société où la vision stéréotypée du rôle des femmes prospère encore.
Parmi les 11 millions d’aidants en France, 60 % sont des femmes. Ce chiffre atteint 74 % lorsque les soins à apporter sont plus lourds et contraignants. Les filles sont aussi surreprésentées (72 %) parmi les 700 000 jeunes aidants de 18 à 25 ans.
Le coût de ce travail invisible est colossal. Il affecte la carrière des femmes, leurs revenus, leur vie personnelle et leur santé. Ce sont elles qui, majoritairement, réduisent leur temps de travail, voient leurs ressources diminuer, héritent de maigres retraites. Elles encore dont l’on exige tacitement un total don de soi : 81 % des femmes aidantes se soucient ainsi davantage de la santé des autres que de la leur, avec les conséquences sanitaires désastreuses que l’on devine.
En tant que mères, en tant que compagnes ou en tant qu’aidantes, les femmes doivent systématiquement compenser les insuffisances des politiques publiques – au prix de leur émancipation économique. Un fonctionnement à la fois injuste et intenable, dont nul ne peut se satisfaire.
Déjà prégnant, le sujet de l’aidance deviendra incontournable dans les années à venir. Sachons écouter les travailleuses de l’ombre et ouvrir pour elles une voie alternative à la précarité.
Des solutions existent ! Découvrez dès à présent « Le coût de l’aidance », la nouvelle note de l’Observatoire de l’émancipation économique des femmes rédigée par Laure Marchal.